Les camélias
-
Glossaire
Automnal: septembre à novembre
Très hâtif : novembre à fin décembre
Hâtif : début janvier à mi-février
Mi-saison : mi-février à fin mars
Tardif : mars à mi-mai
Époques de floraison
Formes de fleur
Conseils de culture et soins
Rusticité
Le Camélia est rustique dans la plupart des régions de France, et des pays tempérés de l’Europe. Il pousse merveilleusement sous l’influence d’un climat doux et humide.
En respectant certaines conditions d’exposition et de plantation, le Camélia peut être cultivé presque partout en France. Il supporte des hivers rigoureux, avec des températures de l’ordre de -25° C. , les sujets multi- centenaires en témoignent.
Exposition
A l’abri des vents et courants d’air secs ; mi-ombre en général, soleil possible dans les zones douces à bonne humidité atmosphérique.
Sol
Le Camélia pousse, en beaucoup de lieux, dans la terre d’origine, si celle-ci est acide. Ailleurs, il est nécessaire de faire un apport de terre acide qui lui assurera une bonne végétation. De très heureux mélanges peuvent être obtenus à partir de véritable terre de bruyère, de tourbe, de terreau de feuilles décomposées, et même de certaines terres de jardin légères et non calcaires, l’essentiel étant d’obtenir un substrat de bonne granulométrie, permettant le lent passage de l’eau et l’aération des racines. Toutes les terres argileuses, lourdes, compactes, sont à éviter. L’excès d’eau doit toujours pouvoir s’évacuer.
Plantation
L’automne est une période idéale, car les plantes ont tout loisir de raciner avant les fortes chaleurs de l’été suivant. Cependant, les plantes en pot peuvent être plantées jusqu’à fin mai, si l’arrosage est bien surveillé.
Le trou de plantation doit avoir un volume nettement supérieur au pot. Disposez au fond de ce trou, une certaine épaisseur de substrat bien préparé. Trempez la motte dans un récipient, jusqu’à ce qu’elle soit totalement imbibée. Si les racines présentent un feutrage important, « griffez » les gentiment , afin de les « décoller » . Posez la motte ainsi préparée au fond du trou. Remplissez tout autour avec le substrat. Tassez au pied. L’opération terminée, le dessus de la motte ne doit être recouvert que de très peu de terre, en affleurant le collet. Faites une couronne autour de la plante, afin de former une cuvette. Arrosez abondamment. Protégez le sol par un bon paillage pour garder une fraîcheur plus durable pendant l’été. L’hiver, il protège efficacement les racines, en empêchant la terre de geler. Ce paillage (ou mulch) peut être constitué de différents matériaux : paille, feuilles, sable, écorces, etc…
Dans les régions calcaires, il existe deux moyens d’obtenir de beaux Camélias :
1 - La culture en bac : Après avoir choisi un contenant , on rempote le Camélia dans le substrat acide indiqué plus haut . On respecte évidemment les mêmes règles d’exposition. En cas d’hiver exceptionnel, pour éviter le gel des racines (celles-ci étant moins bien protégées qu’en pleine terre) on prendra soin d’abriter la plante dans un endroit adapté. Sinon, on entourera le bac d’une protection (couverture isolante, paille…).
2 - La culture en fosse : Après avoir creusé un trou, tapissez celui-ci d’une ou plusieurs feuilles de plastique munies de quelques trous. Disposez au fond, un lit de graviers, afin de permettre à l’eau excédentaire de s’évacuer. On peut aussi enterrer un grand conteneur ou une buse de puits.
Arrosage
Le Camélia affectionne un sol frais. Les besoins en eau sont bien sûr plus fréquents pendant la saison estivale. Apportez une attention toute particulière pendant la première année de plantation. Évitez l’ excès d’eau qui entretiendrait une forte humidité stagnante. Dans les régions calcaires, il est bon d’arroser avec l’eau de pluie de récupération des toits, qui est toujours acide.
Ambiance de l’air
Dans certaines régions où l’atmosphère est particulièrement sèche, il peut être utile de pulvériser de l’eau sur le feuillage pendant la saison estivale. Parfois la simple présence d’une fontaine à proximité lui suffit.
Taille
Il n’est pas indispensable de tailler les Camélias, et ainsi on obtient des formes libres ou palissées du plus bel effet. Mais si vous désirez obtenir des sujets de forme géométrique : boule, pyramide, tige, le Camélia est l’un des végétaux qui supporte le mieux cette opération, au même titre que les buis ou les ifs. Si vous êtes résolus à tailler, faites-le après la floraison, au printemps, car le Camélia formera ses boutons dans le courant de l’été, sur le bois de l’année.
Accidents de végétation, maladies, prédateurs
La chute des boutons : Elle est le plus souvent attribuée à la sécheresse de l’atmosphère, à un courant d’air sec ou au manque d’arrosage. Pour y remédier, il faut arroser copieusement, et s’assurer que l’eau versée pénètre bien la motte de part en part. Pulvérisez de l’eau sur le feuillage, afin de reconstituer une bonne hygrométrie.
La chlorose : (ou jaunissement des feuilles). Elle est due à trois causes principales :
1 – La plus fréquente : l’excès de calcaire. Pour y remédier, il faut utiliser une terre acide et apporter du fer chélate, si le Camélia est trop souvent arrosé avec une eau calcaire. La récupération d’eau de pluie est la solution idéale.
2 – L’excès d’humidité. L’eau s’accumule au pied de la plante et asphyxie les racines. On y remédie par un bon drainage.
3 – Le manque de nourriture, et le manque d’eau prolongé. Cette chlorose s’accompagne d’un manque de vigueur général. Le remède consiste à fertiliser le Camélia avec un engrais organique, dès le début de la végétation, aux premiers beaux jours. On renouvelle l’opération à la fin de l’été en diminuant la dose de moitié (comme le Camélia possède un feuillage persistant, il se nourrit aussi l’hiver, bien qu’en mode ralenti) .
Les otiorrhynques : Ces petits coléoptères gris, longs d’un centimètre environ, attaquent la plupart des végétaux. Ils ont une vie nocturne et ne volent pas. Durant la journée, ils se réfugient au pied des plantes, cachés sous les feuilles et débris végétaux. La nuit, ils se nourrissent des feuilles qu’ils entaillent à « l’emporte-pièce »; le souci est qu’ils pondent et que les larves mangent les radicelles puis les racines et enfin le collet de la plante… Il existe dans le commerce des traitements biologiques, à base de nématodes antagonistes, très efficaces.
NB : La plantation et les soins peuvent s’appliquer plus ou moins à toutes les plantes de terre de bruyère.